Marine Villaret
EPFL ENAC IA LAB-U
BP 4132 (Bâtiment BP)
Station 16
CH-1015 Lausanne
Web site: Site web: https://lab-u.epfl.ch/
Domaines de compétences
Urbanisme - Paysage - Architecture du paysage - Transition socio-écologique - Interdisciplinarité - Ecologie du paysage - Agroécologie
Formation & Expérience
Architecte-Urbaniste EPFL qui, dès sa formation, s'est orientée vers l’urbanisme du paysage et l’interdisciplinarité avec l’écologie, notamment au cours d’une année d’échange en Suède où elle a pu suivre le programme de master Architecture and Planning Beyond Sustainability. Elle a travaillé au sein de l’Atelier Descombes Rampini (ADR) à Genève sur des projets de planification territoriale et de revitalisation de rivière, ainsi que pour le laboratoire d’Urbanisme de l’EPFL dirigé par P. Viganò sur la recherche Agriculture Métropolitaine menée par E. Cogato-Lanza. Elle mène aujourd’hui une thèse doctorale sur une conception opérante du projet de revitalisation du paysage agricole articulant continuité écologique et reterritorialisation du système alimentaire dans une perspective de transition socio-écologique.Thèse doctorale
Vers un projet territorial du vivantL'outil des réseaux écologiques comme projet urbanistique de revitalisation du paysage agricole
Ma thèse vise à apporter des éléments théoriques opérants sur le vivant comme projet territorial pour les architectes-urbanistes et les acteurs de l’aménagement du territoire. Dans le cadre de la transition socio-écologique, il convient d’actualiser l’articulation des dimensions urbanistiques et écologiques du projet territorial - à la fois objet de recherche et outil opérationnel de l’urbanisme. Dans ce contexte, l’approche urbanistique par le paysage ne cesse de prendre de l’ampleur, allant au-delà de l’espace bâti au profit de systèmes d’espaces publics qui parcourent l’ensemble du territoire projeté. Un phénomène accompagné par la traduction opérationnelle du concept de continuité écologique dans l’aménagement du territoire, à travers les réseaux écologiques devenus l’outil phare pour le maintien de la biodiversité. Depuis, émergent des explorations de projets de structures paysagères conçues tels des réseaux écologiques multifonctionnels, supports de transition. Toutefois, cette démarche prospective a certaines limites, à commencer par le fait que la transition et en particulier le maintien de la biodiversité, repose davantage sur un changement culturel lié à la transformation du rapport entre humain et nature, que sur un dessin infrastructurel. Placer le vivant au cœur du projet territorial permet de traduire cette nouvelle culture dans la planification urbanistique.
L’objectif de ma thèse est de cerner les principes de conceptualisation et de mise en œuvre d’un projet territorial du vivant. Un premier principe à investiguer est celui de la co-conception des continuités écologiques et urbanistiques au prisme du vivant. Les enjeux de mises en œuvre des réseaux écologiques, particulièrement prégnants en milieu agricole, mettent en évidence la nécessité d’intégrer les logiques agraires en amont d’une telle démarche projectuelle. Le second principe traité ici est le rôle clé des pratiques agricoles dans la mise en œuvre, mais aussi dans la conception du projet territorial du vivant. Ces deux premiers principes remettent en cause la nature du projet territorial courant fondé sur l’aménagement, appelant à explorer un troisième principe, celui du projet territorial du vivant comme processus de revitalisation du paysage. Cet axe de recherche explorer l’outil cartographique comme support de projet, rendant visible les interdépendances actuelles et potentielles.
Ma recherche se base sur deux territoires d’étude, le Pays de Rennes et l’agglomération de Genève (Grand Genève). Tous deux détiennent une longue tradition d’échange entre un urbanisme par l’espace public et les réseaux écologiques. La thèse s’articule sur une enquête du terrain rennais (entretiens semi-directifs, cas d’étude, cartographie) et des deux recherches par le projet (research by design) effectuées au Grand Genève dans le cadre de collaborations transdisciplinaires. La première exploration prospective traite de la co-conception des espaces de mobilité humaine et non-humaine. La seconde a pris place au sein de l’étude Circuits-Courts Agriculture Nature (CCAN) et vise à élaborer un atlas du terroir.
Financement : Thèse FNS Doc.CH | P0ELP1_188123
Directrice : MER Elena Cogato-Lanza, architecte-urbaniste, chercheuse au labU
Co-directeur : Dc. Jacques Baudry, écologue du paysage, chercheur à l’INRAE de Rennes
Période de recherche : 01.01.2020 - 01.01.2024
Enseignement & Phd
Enseignement
Architecture